Longtemps stigmatisé, banalisé et sous-estimé, ce syndrome fait pourtant de plus en plus parler de lui. Heureusement, car si les personnes de 50 ans et plus sont majoritairement concernées, il n'en reste pas moins qu'un nombre croissant d'enfants et d'ados sont diagnostiqués, et les répercussions sur le sommeil et l'humeur sont parfois dramatiques (1).
Officiellement déclaré comme une maladie neurologique chronique depuis seulement 2011, les impatiences touchent généralement les jambes, mais parfois aussi les bras dans les cas sévères. La recherche médicale tâtonne, il est à l'heure actuelle impossible de la soigner et guérir complètement. On sait cependant que les personnes ayant une maladie chronique (diabète, fibromyalgie, insuffisance rénale, polyarthrite rhumatoïde), une mauvaise circulation sanguine générale, une mauvaise transmission de la dopamine par certains neurones, ainsi que les personnes carencées en fer, zinc et vitamines B, sont plus particulièrement touchées. Faites donc avant tout un bilan sanguin prenant en compte ces facteurs si vous pensez être concerné.e par des impatiences.
Quelques pistes et solutions redonnent un peu d'espoir aux malades les plus touchés, notamment 2 recherches, américaine et française. Car les médicaments ne sont efficaces que pour des malades ayant des symptômes légers de la maladie. Par ailleurs, il existe beaucoup trop d'effets secondaires qui se rajoutent au problème initial ! Peu encourageant donc.
La première étude, française (2), propose de stimuler de manière électrique le nerf vague (le plus long nerf de notre corps) en envoyant de légères impulsions au creux de l'oreille durant 1 heure. Le but étant de réguler la transmission de la dopamine au niveau du cerveau. Et ça marche! Les démarches se font pour l'instant dans un seul hôpital car il faut bien sûr confirmer ces résultats encourageants par une 2ème étude.
La deuxième étude, américaine, (3), ma préférée, n'oblige pas le patient à se déplacer à l'hôpital et n'implique pas de stimuli électrique aussi léger soit-il. Ce sont en effet des ostéopathes qui testent un système de pression sur 2 muscles des pieds, une pression purement mécanique qui se met juste avant de se coucher, mais sur des points précis du pied, points qui stimulent la dopamine par effet réflexe, à la manière de l'acupression ou de la réflexologie plantaire! Pour l'heure, l'étude enregistre 90% d'amélioration des symptômes sévères à modérés des participants!!! Génial n'est-ce pas?!
Voici ce à quoi ça ressemble :
La stimulation de la dopamine semble donc être l'axe de toutes les recherches actuelles. Si ces méthodes citées ci-dessus sont intéressantes pour les cas sévères, il reste cependant la possibilité de simuler son taux de dopamine de manière naturelle pour tous les autres cas, éventuellement des compléments de micronutrition (gélules, comprimés, oligothérapie etc.) des éléments décrits ci-après.
Où trouver de la dopamine naturellement : le rôle d'une alimentation variée
Le zinc, le magnésium, la tyrosine, les vitamines B, le fer sont tous des cofacteurs indispensables à la synthèse de la dopamine. En augmentant vos rations de certains aliments riches de ces micronutriments, vous augmenterez vos chances de diminuer vos symptômes d'impatiences.
Pour le zinc : jaune d'œuf, fruits de mer, viande rouge, poulet, abats, graines de sésame grillées, graines de courge/citrouille séchées ou grillées, champignons shiitakés...
Pour le magnésium : graines de sésame, noix de cajou, pignons de pin, noix, pistaches, noisettes, chocolat noir, banane...
Pour la tyrosine : protéines animales et végétales de bonne qualité, les fromages et produits laitiers (de brebis et chèvre pour une meilleure tolérance), les amandes, noix, noisettes...
Pour les vitamines B (surtout B6 et B9): banane, pois chiche, poulet, bœuf, saumon, abats (foie de volaille, ris de veau), céréales et graines germées, raisin, cerise, jaune d'œuf, chou, épinard, brocoli, mâche, noix, amandes...
Pour le fer : boudin noir, lentilles vertes, persil, oignon, noix, graines...
Vous trouverez sur internet toutes les listes non exhaustives, je ne vous en donne que les aliments les plus riches.
Et du bon sens ... élémentaire!
-> Le soir, éviter/diminuer les excitants, café, alcool, tabac, sucres. Soupez léger!!
-> Eviter aussi les sports intenses le soir! Privilégier plutôt la marche, les étirements, le qi gong, le yoga.
-> Se masser les jambes avec des crèmes/huiles veinotoniques, mélangées avec 2 ou 3 gouttes d'huile essentielle de cyprès ou de lentisque pistachier le soir avant de se coucher (utiliser les huiles essentielles avec parcimonie, pas plus de 2 semaines/mois à raison de 2 ou 3 gouttes par jour dans votre crème de jambes).
-> Privilégier des draps en coton ou encore mieux, en lin. Si vous préférez la couette, choisissez-la légère et avec une housse coton/lin, de manière à ne pas surchauffer vos jambes durant votre sommeil.
-> Le soir avant le coucher, trouver des activités calmes (petit bricolage, petits rangements, petites ballades) plutôt que des activités sédentaires (avachi.e dans le canapé, regarder la télé plusieurs heures, lire ou écrire trop longtemps dans la même position) ...
En vous souhaitant tout le meilleur, naturellement ,
Anne Noorman